Le devoir de fraternité ..... Poésie maçonnique
Toi que j'appelais mon Frère le peu que nous nous rencontrions Mon accolade était fraternelle, et sincère Mais en toi se cachait déjà la trahison Nous avons vécu la même initiation traversant les épreuves de l'eau, de l'air et du feu Oui , toi que j'ai appelé mon Frère Nous avons fait les mêmes voyages périlleux Nous avons découvert tous deux la Lumière Elle était là pour nous guider Mais nous avons vu aussi derrière la rangée de Franc-Maçons tenant le glaive et l'épée As tu oublié ces paroles? prononcées d'une voix claire sur les serments, les traitres et les parjures.... Tu avais jurer de soutenir tes Frères La main sur l'autel des serments, tu as dis "Je le jure"! Tu as joué le jeu des mauvais compagnons Ainsi périt l'homme juste fidèle à son devoir Tu portes désormais en toi la marque du parjure gravée sur ton front, au fond de ta mémoire car tes gestes ne sont que trah...
L’ ART DE METTRE DES GANTS
RépondreSupprimer Ou le doigté maçonnique…
Il était une fois, mais était-ce un rêve ?
Une curieuse paire de gants purs et blancs
Sur une col du Nord, dans les ténèbres.
Noir et Blanc sur le bi dubou duban !
La musique très étrangement flottait
Sur des accents de Haendel
S’arrachant d’une vieille chaîne fatiguée
Bonne pour l’Orient éternel.
Une ombre fantomatique de Véné
Promenait par à-coups ses grands airs
Aux traits dédoublés, taillés, aiguisés,
Tracés par une botte de fusains en colère.
Sur un plafond rond semé d’étoiles,
Suspendues à l’instant fatidique,
Attendant les trois coups de maillet
Qui les animeraient comme une toile
De leur noble fonction symbolique,
Les images s’allongeaient… s’amplifiaient...
Cette ambiance tranquille de soirée fraternelle
Attendait l’ouverture. Interlude.
Le temps comme un songe, la tête sous une aile,
Ne manifestait aucune inquiétude.
Et les gants blancs tapotaient en silence.
Un genou chacun. En séance, sans hâte.
Accompagnant la musique, trompant l’impatience
Interrogeant du regard cette ambiance disparate.
Tout à coup, une voix effaça tout désordre.
Elle lança, comme un coup de tonnerre :
« Debout et à l’ordre »
Les doigts maçons se mirent à l’équerre
A l’unisson,
Fait ce que doit,
Sur des gorges protégées des passions.
Une armée de doigts,
Des courts, des longs,
Des doigts enveloppés de flanelle,
D’autres gainés de nylon…
Justement, là, tout à côté, dix doigts de dentelle,
Sentaient bien bon la fraîche M
De celle que l’on cueille sur des chemins d’azur
Chez Sir Sidney, en pays d’Arcadie,
Initiés des fraîcheurs de la nature,
Où l’avidité des soifs profondes,
Font plonger la tête et le tronc
Sous le niveau de l’onde,
Sous le niveau de la raison.
_ Bonsoir Petits Gants
Cela fait longtemps que tu es libre et de bonnes mœurs ?
Les petits gants joignirent les doigts comme pour une prière
Ecartant tout juste de leur barrière, leurs balustres, une lueur,
Pour laisser passer un œil de velours éclairé de lumière,
Dans une pénombre remplie de pudeur.
Trois bougies au centre du pavé binaire,
Dessinaient leur « s » symboliques
Des lambeaux de clarté venaient lécher, langues arbitraires,
De leurs curieuses éclaboussures épisodiques
Des visages voilés de masques anamorphosés, sortant de la toile,
Véritable personnages de Grunewald le fantastique,
Allumant sa tentation de saint Antoine,
De regards s’hallucinants, comme braisés de vents métaphysiques.
Pourquoi as-tu de si jolis symboles ?
- C’est pour mieux, mesurer mes paroles.
Je lis dans tes yeux une étrange lueur
- Mais ce n’est rien qu’un peu de chaleur.
Pourquoi deshabilles-tu tes doigts ?
Me prendrais-tu pour un renegat ?
- Je ne suis qu’un petit apprenti
Justement mais peut-être n’as-tu rien senti ?
- Si, mais est-ce bien convenant
Le M est un garçon charmant
- Je sens courir sur moi une délicieuse sueur
Il est minuit, je crois que c’est l’heure.
Les jeunes gants devraient arrêter de voir des mains partout
Les doigts sont ainsi faits qu’ils tutoient des phalanges
Il arrive même qu’ils s’y paument sur des chemins de ténèbres.
Et c’est ainsi que l’on se retrouve à l’index, victime du Grand Tout
En ayant abusivement confondu le GADLU et ses anges
Car il n’y a pas qu’à l’Orient que la blancheur se célèbre.
Décor en mie, un bémol en vue
La col d’harmonie s’est tue
L’Alchimie de la science mère
Attisée par l’éphémère lumière
Couronne notre planche par ce tracé
Aimablement contentés… et bien satisfait.
Et que la lumière qui a éclairé nos travaux ne reste pas exposée aux regards des profanes….
J’ai dit : MB